Depuis cet automne, deux lundis par mois, un étrange rituel se déroule dans la salle de la cantine de l'école primaire Edouard Herriot. Rituel avec 9 enfants (des petites filles, pour être précise) et trois adultes (des femmes encore !). Ce n'est ni un cours de rattrapage, ni une éducation au goût mais une activité librement choisie par les enfants: celle de conter en mots et en signes l'histoire de Grand Père Chocolat et de Grand Mère Sucre.
C'est un travail de mémoire sur l'architecture de l'histoire et de l'apprentissage des signes. Mais ce travail se révèle beaucoup plus riche et complexe au fil des séances, il faut de l'entente dans le groupe, un respect de l'autre, une écoute pour que les relais de paroles soient fluides et les signes coordonnés.
Est indispensable une rythmique, un sens de l'histoire, de l'expression et cela dans les deux langues.
Enfin la conscience que ces séances quitteront les murs intimes et confortables de la cantine pour devenir parole publique, être vues et entendues par les autres, pour les autres, voilà l'enjeu de nos jeunes conteuses-signeuses et cela les attend la semaine prochaine...
Stéphanie